Le 30 octobre 2011

Changement d’endroit mais pas d’univers malheureusement. Rue Tulpa Ninnaud, mon petit appartement numéro 6. Quatre jours d’acharnement à refaire tes murs d’une couleur plus exotique, je vais dire un bleu azur. La moquette rase, grise et économique au niveau du prix mais plutôt agréable au toucher et au regard. Celle-ci est accompagnée d’un magnifique plafond en bois très chaleureux aux couleurs flamboyantes. Une cuisine avec un lino en damier, quelques plinthes jaunes pâles que je vais rapidement cacher et opter pour un blanc pour plus d’espace et un effet épurée. Petite résidence calme et située à même pas cinq minutes du centre ville. Première nuit à l’appartement,  mes toilettes baptisaient par ses ignobles résidus de mon corps. Honte et culpabilité s’emparent de mon âme, impossible de sortir dans la rue de peur que ça se sente et que ça se voit. Doigts agglutinants de gerbes répugnantes aux parfums les plus exaltants qui soient. Mélange atroce de yaourts et de crèmes chocolatés à la pizza aux chorizos congelées. Infâme, méprisable graisse qui envahit telle une vipère vicieuse et perverse l’antre de mes os saillants et repoussants, chose que les autres détestent. Ma toute première journée se passa dans mon salon dans une ambiance noire incroyable en écrivant seule mon texte sur mon PC. Là ou je peux déverser ma peine et ma souffrance sans être jugée. Autant dire que le plaisir d’être dans mon nouveau chez moi n’était pas à la fête. Episode d’une journée boulimique terminé, je sais que demain est un autre jour. Avec un peu de recul, je sais que ma crise n’était pas insignifiante, qu’elle allait se faire très prochainement. C’est tellement bête mais c’est évident. Tout d’ha bord il y a eut ce chiffre hideux, une horreur à vous en faire crever les yeux. Ce  39.8 kg qui ne baisse pas depuis quelques jours qui me tétanise et m’effraie extrêmement à l’idée de ne plus jamais descendre. D’après l’indice de masse corporel je serai en dénutrition. Mais bon, je ne vois pas pourquoi je le marque dans le fond puisque je m’en fou affreusement. L’envie de me peser occupe toute la place dans mes pensées, mordant mes lèvres sèches et irritées je suis anxieuse à l’idée de ce que peut annoncer ce foutu pèse-personne. Je tente de résister, de freiner cette folie intérieur qui me dévore. Un vrai venin qui se répand et se diffuse dans mes veines lacérées par la souffrance de mon âme à coups de cutter ou de lames. Au final, la profondeur de la plaie n’est pas tout le temps égalés à la douleur du cœur. Elle reste avant tout  superficielle et légère. J’hurle cette philosophie de voir les choses à travers une génération qu’on à tendances à négliger les valeurs des épreuves de chacun. Je m’égare un peu dans mon texte tellement que j’en ai à dire. J’ai trop accumulées, réunies de mauvaises expériences  dont je n’ai jamais risquée dévoiler à qui que se soit dans la vrai vie. Je pense le faire dans mes textes petit à petit avec la peur au ventre d’être prise comme une étrangère au regard des autres mais je sais qu’au fond de nous même, nous sommes tous égaux mais agissons différemment sur certaines situations. Pour en revenir à cette histoire de poids, je n’ai pas pu m’en empêcher. Un 40.4 kg de malheurs, de honte, de j’ai envie de me cacher ou de ne plus exister. C’est horrible ce qu’on peut ressentir à l’intérieur de soi-même juste après le passage de la tempête. Une impression d’être un sac de détritus à bouffe périmées  que les chiens n’oserait même pas manger, une odeur abominable  d’égouts mélangés aux cadavres des rats crevés. Misérable fille s’apitoyant sur les effets de ses conséquences de son obsession sur son apparence. Ma mère m’a toujours encouragée à écrire ce que je pense si ça me fait du bien. Alors j’écris de tout et n’importe quoi. Je trouve çà parfois pathétique mais bon je n’ai pas confiance en moi et j’ai une faible estime de moi-même. Mais je ne lâche pas, je pourchasse mes démons au quotidien à grand coup de mots  avec des syntaxes incohérentes. Il m’arrive par moment d’avoir envie d’écrire ou plutôt de larguer mes maux comme jeter des sacs poubelles  au pied de la rue mais l’inspiration n’est pas tout le temps au rendez-vous. La feuille blanche il me semble. Maman me dit souvent «  tu devrais faire un livre sur ta vie « Oui, c’est une idée que j’avais déjà réfléchis mais je me tâte. J’aimerai mais quelque chose m’en empêche. Peut-être la peur de gagner ma vie avec l’argent de ma peine ? Je suis septique sur le coup, je ne sais pas quoi penser. Je sais juste que mon témoignage est sincère. Je ne cherche pas à jouer un rôle et que mes écrits sont les stigmates de la souffrance de mon cœur.



13/11/2011
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